Portrait #8 : Maze, promenade labyrinthique dans Marseille 💦

Bonjour Maze, peux-tu nous en dire plus sur le choix de ton pseudonyme ?

Je réalise des mosaïques de labyrinthe. « Maze » signifie labyrinthe en anglais, tout simplement.

Quel a été ton premier contact avec l’art urbain ? Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer là-dedans ?

Mon premier contact avec l’art urbain a été les différentes œuvres aperçues en me baladant, que ce soient les mosaïques d’Invader, ou les graffitis de Monsieur Chat par exemple. J’aime beaucoup aussi le street art de Pappas Pärlor, qui utilise des perles à repasser au lieu de la mosaïque. Je trouve incroyable l’idée de s’approprier l’espace public pour laisser exprimer sa créativité et qu’elle puisse parler à d’autres personnes.

Je peins depuis plusieurs années, et j’ai commencé au début à poser des stickers de mes œuvres dans les rues. Cela a été mon premier contact avec la rue et le fait de me dévoiler.

Plusieurs années ont passé avant que je ne me mette à la mosaïque.

Si tu devais définir ton style en 3 mots, lesquels seraient-ils ?

Coloré
Symbolique
Infini

Peux-tu nous en dire plus sur ton processus de création ?

Je commence par dessiner rapidement les motifs d’un labyrinthe et après en avoir tracé les grandes lignes, je les pixelise. Une fois le motif terminé, le processus de fabrication est plutôt classique.

Quelles sont tes principales sources d’inspirations ?

Difficile de te répondre, je n’y ai pas vraiment réfléchi. Evidemment que la plupart des street artistes mosaïstes m’inspirent, mais c’est surtout par leur façon de procéder.

Pour réaliser mes labyrinthes, je ne pense pas à quelque chose en particulier, je ne suis pas inspiré par un sentiment quelconque ou par un sujet d’actualité. Je laisse simplement mon esprit vagabonder et ma créativité s’exprimer.

Quel est pour toi le spot idéal pour coller tes œuvres ?

Je débute dans la mosaïque, pour l’instant je n’ai collé mes œuvres que dans des endroits plutôt accessibles. Je colle mes mosaïques quand je me balade. Je n’ai pas encore franchi le pas de coller mes mosaïques en hauteur, en pleine nuit, mais je songe à le faire.

Le spot idéal serait un endroit passant, visible et inaccessible à la fois.

Peux-tu nous raconter ta première mosaïque (de l’idée jusqu’à sa pose) ?

A la base, j’avais envie de faire du street art en reproduisant des personnages de jeux-vidéos. Avant la mosaïque, j’avais commencé par les perles à repasser, plus facile et plus pratique à manier. Mais je me suis aperçu que cela existait déjà, il n’y avait pas vraiment d’esprit créatif là-dedans mais de la simple reproduction.
Puis, j’ai envisagé de prendre un personnage de jeux-vidéos et de le décliner. J’ai tout de suite pensé à Toad et à modifier son champignon, mais là encore ce concept existait déjà. L’idée de décliner un personnage de jeux-vidéos existait également (In The Woup le fait d’une superbe façon).

Alors, j’ai réfléchi à quel message je voulais laisser. Peut-être que ce n’était pas le personnage qui importait, mais le symbole lui-même. Un symbole qui parlerait à tout le monde, que chacun pourrait interpréter et qui pourrait être dupliqué à l’infini. L’idée du labyrinthe m’est apparue comme une évidence après plusieurs semaines de réflexion. Le labyrinthe a une forte valeur symbolique.

J’ai posé ma première mosaïque en me baladant près de chez moi.

Quelles villes et pays as-tu envahis ?

Pour l’heure, je n’en ai posé que dans ma ville, Marseille.

As-tu une idée du nombre de mosaïques que tu as posées ?

Une douzaine.
J’en ai plusieurs en stock mais je ne les ai pas encore posées.

Quelle est ta mosaïque préférée ?

Je n’en ai pas vraiment. Comme je débute, certaines mosaïques sont plus symétriques que d’autres et mieux réalisées. Si je devais choisir, ce seraient elles que je préfère.

Est-ce que tu as une mauvaise expérience à nous raconter ?

En matière de mosaïque, aucune.

Comme je te le disais, j’ai d’abord commencé avec des perles à repasser en reproduisant des personnages de jeux-vidéos. J’en avais collé autour de chez moi, mais elles ont toutes été volées… Cela m’avait attristé mais au final je me dis que si certaines personnes ont volé mes œuvres, c’est peut-être parce qu’elles leur plaisaient.

Quels sont tes projets artistiques et tes envies pour cette année ?

Tout d’abord, de continuer sur ma lancée. J’ai envie de créer plein de mosaïques de tailles et de couleurs différentes, et de les poser dans les rues de Marseille.

Ton rêve le plus fou ?

J’aimerais que les personnes me reconnaissent en tant qu’artiste en observant mes mosaïques et que mes mosaïques soient identifiées comme ma « marque de fabrique ».

En commençant la mosaïque, je me suis posé la question de savoir si je devais m’identifier ou non. J’ai choisi de ne pas le faire. C’est vrai que cela peut restreindre le fait d’être reconnu en tant qu’artiste, mais pour moi, l’œuvre passe avant l’artiste. Si j’ai choisi de faire du street art, c’est avant tout pour délivrer un message.

Quel est ce message dont tu parles ?

Le labyrinthe est fort en symbolique et peut être interprété de nombreuses façons. Il peut représenter les chemins de vie qui s’offrent à nous, les chemins que nous prenons, les murs devant lesquels nous pouvons nous trouver à un moment de notre vie, etc.

Chacun est libre d’interpréter comme il le souhaite ce symbole, c’est ce qui fait sa force.

Et pour finir, quel artiste voudrais-tu que j’interview pour le prochain portrait ?

Comme In The Woup l’a suggéré, j’aime beaucoup les mosaïques de MifaMosa, ça serait chouette une interview de lui.

Sinon, tu pourrais également interviewer Zigom Art, Mr Djoul ou OPLO NTINO.

Comment te suivre (site, compte instagram, pseudo Flasher…) ?

Mon compte Instagram : @_inthemaze_

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Un grand merci pour ta participation ! Belle continuation à toi voisin du sud !

Crédits photo : Maze